Pour cette manifestation qui a investi tout le village, nous avons proposé des motifs floraux rappelant l'imagerie moyenâgeuse, et nous les avons déclinés sur des banderoles et des fresques au ...
Projet de fresque pour Charleville-Mézières pour leur parcours Rimbaud.
J’ai choisi le poème Mystique parce qu’il évoque à la fois le patrimoine en parlant du paysage Ardennais, ses couleurs (les herbages d'acier et d'émeraude), ses formes (la pente du talus, Des prés, au sommet du mamelon), tout en étant éminemment moderne à travers la description d’un monde de chaos (piétiné par tous les homicides et toutes les batailles, et tous les bruits désastreux ) qui renvoie à notre actualité.
En contrepoint d’un traitement assez abstrait d’un paysage simplifié à ses grandes lignes, privilégiant l’évocation à l’illustration, la spiritualité teintée d’humour du poème, m’a inspirée une sorte de danse des anges, comme une joyeuse sarabande, appelant des temps meilleurs.
Aussi, tout en proposant une palette de couleurs qui rappelle la campagne environnante, j’ai privilégié une ambiance tonique et apaisée en accord avec la fin du poème (La douceur fleurie des étoiles et du ciel, l'abîme fleurant et bleu là-dessous).
Il s’agit également d’une description qu’on croirait tirée d’une peinture et le format du mur de la rue Marceau correspond bien à l’idée de tableau.
Mystique
Sur la pente du talus, les anges tournent leurs robes de laine dans les herbages d'acier et d'émeraude. Des prés de flammes bondissent jusqu'au sommet du mamelon. À gauche, le terreau de l'arête est piétiné par tous les homicides et toutes les batailles, et tous les bruits désastreux filent leur courbe. Derrière l'arête de droite, la ligne des orients, des progrès.
Et tandis que la bande en haut du tableau est formée de la rumeur tournante et bondissante des conques des mers et des nuits humaines,
La douceur fleurie des étoiles et du ciel et du reste descend en face du talus, comme un panier, - contre notre face, et fait l'abîme fleurant et bleu là-dessous.
Le projet consiste à traduire en dessin une histoire des habitants, à travers le parcours d’une vie ou des anecdotes, qu’elles soient représentatives d’un mouvement général ou plus individuelles.
L’idée étant que cette histoire s’inscrive dans le territoire et du coup fasse partie de son patrimoine.
Esquisses préparatoires pour deux tapisseries destinées à la Cathédrale de Beauvais.
Le parti-pris de ce projet est: simplicité, élégance, intensité, modernité.
L’idée est de proposer une œuvre accessible au plus grand nombre, dynamique et joyeuse par son graphisme synthétique et une palette vive et basique.
Le propos est traité dans ses grandes lignes, privilégiant l’impact visuel et émotionnel.
PILIER NORD
En bas :La révélation de dieu par la création :
Au premier plan :
Adam et Eve
La stylisation des visages très peu genrés répond à une intention d’inclusion universelle de tous les humains.
Le noir et blanc reprend la symbolisation du bien et du mal et renvoie au péché originel.
Il symbolise aussi l’ensemble des peuples issus du couple originel et met l’accent sur leur diversité.
Au second plan :
L’arbre de vie, le jardin d’Eden, la source originelle.
Au milieu au premier plan :
L’échelle de Jacob et tous les anges qui font le lien entre le ciel et la terre.
Au second plan :
La silhouette représente à la fois l’humanité et le corps du christ, l’incarnation.
En haut : L’esprit saint et l’univers en arrière plan représentant l’ensemble de la création.
PILIER SUD
En bas :
Une nuée de croix auréolées s’envolent vers le ciel.
Ces croix représentent tous les saints.
Au centre :
Le retour au père de Jésus, symbolisé par le christ sur la croix qui représente son incarnation et la silhouette blanche qui représente son retour au tout, l’origine et la fin.
La croix qui vient « habiller » la silhouette blanche renvoie également au vêtement liturgique et par extension à l’église, faisant ainsi le lien avec la cathédrale et l’emplacement des tentures à l’intérieur de celle-ci : le lieu de la transmission par le verbe. Ce thème est également véhiculé par les douze étoiles qui dansent au dessus de la tête de l’homme/ange/dieu et qui représentent les douze apôtres.
Des mains/ailes de l’homme/ange/dieu nait la Jérusalem céleste.
Celle-ci est représentée en haut par :
Les douze portes de la cité
L’arbre de vie.
Sur les deux tentures on retrouve le motif de l’arbre, symbole de vie, de connaissance et de transmission, utilisé comme point d’articulation des thèmes abordés.
Les couleurs se répondent avec une symétrie inversée du bleu vers le jaune, le jaune symbolisant la lumière divine, la clarté de la foi et de la connaissance, le bleu couleur du ciel terrestre symbolisant à la fois la condition humaine, et son aspiration à se transcender.
Projet de fresque pour la chapelle du baptistère de l'église Saint-Vital de Saint-Viaud. Le thème est celui du geste d'André Desourteaux qui a épargné les prisonniers allemands à la Brosse le 12 mai 1945 et Saint Léonard le Saint patron des prisonniers.
LIBERATION est un triptyque composé de trois fresques.
Les deux fresques latérales traitent du thème de la libération à travers les personnages de André Desourteaux et de Saint-Léonard, la fresque centrale l’aborde de manière plus générale dans la foi chrétienne.
L’esquisse est réalisée sur palette graphique, dans un esprit de clarté et de synthèse, prônant un graphisme simple et dynamique, à travers une palette forte et tonique, favorisant une lecture accessible à tous.
Sur la fresque de gauche, André Desourteaux est représenté en soldat devant le clocher de l’église d’Oradour en flammes, la colombe de la paix sur son épaule.
Ses bras tendus sont à la fois un signe d’impuissance et de miséricorde.
L’impuissance à laquelle est confronté l’individu face aux horreurs de la guerre, qui est perdu et seul face à tant de souffrance et de violence et qui doit puiser au plus profond de son humanité ou de sa foi des actes courageux et salvateurs.
Et la miséricorde qui parfois prend son temps pour faire son chemin dans le cœur de chacun ou qui parfois s’impose comme un non choix, l’impossibilité de faire autrement.
Au premier plan, des mains stylisées renvoient autant à celles des prisonniers enfermés dans l’église et qui ont péris dans les flammes appelant à l’aide les vivants et le ciel que à celles des soldats allemands prisonniers implorants la pitié.
Sur la fresque centrale, c’est l’esprit de la foi qui est représenté, son aspect libérateur et profondément joyeux.
L’amour de l’autre procure paix et sagesse, libère les âmes des sentiments vils qui faussent la vision du monde et détourne l’individu de sa quête de justice et de communion.
Le personnage central représente à la fois le monde matériel et spirituel.
Il est dieu avec son auréole divine et ses bras ouverts pour accueillir l’humanité dans son amour.
Il est ange avec ses ailes pour protéger les hommes et les femmes et les guider dans une vie d’entraide et de partage.
Il est être humain, au centre de la création. Les oiseaux représentent le monde animal, mais sont aussi des étoiles, symbolisant le lien entre la terre et le ciel. L’univers entier est représenté par la planète terre qui se détache devant le soleil.
L’arc jaune est à la fois, auréole, soleil et alliance.
Le cœur rouge représente à la fois l’amour qui pousse et grandit en chacun, mais également le cœur qui saigne et pleure devant la souffrance et la misère du monde.
Sur la fresque de droite, on peut voir Saint-Léonard qui prie pour le salut et la libération des âmes et des corps.
Autour de sa tête des mains tendues implorent pardon et compassion.
Les cercles noirs sont autant de chaines brisées qui s’empilent et finissent par former des vagues, comme le ressac de l’océan, représentant le poids et la récurrence de nos enfermements internes et externes. La libération des êtres n’étant jamais acquise, mais un éternel recommencement.
Les éclats rouges symbolisent les cœurs purs qui soutiennent et accompagnent les cœurs blessés et perdus comme des phares dans la nuit.