Le principe de ce projet est d’ouvrir une fenêtre dans le paysage qui soit à la fois la continuité de ce paysage en gardant les lignes principales (arbres, horizon, plans, masses de feuillage) et en même temps une réappropriation de celui-ci à travers une stylisation et une interprétation chromatique.
Le graphisme envisagé fait plus référence à la ligne claire qu’à la peinture classique, utilisant des formes simples, lignes, points. Il s’agit de respecter l’harmonie du lieu tout en proposant un contraste fort qui provoque la réaction et le débat.
Ce paysage décalé est une façon de poser le point de vue comme la base subjective de tout échange, étant à la fois une richesse et une source d’incompréhension. Il introduit la nécessité de la discussion et de l’ouverture à l’autre pour comprendre et agir ensemble.
C’est une question permanente dans le lien entre l’humanité et la nature, celle de la prise de conscience du rapport entre connaissance et perception.
Un pas de côté est souvent nécessaire pour agrandir sa vision et s’ouvrir l’esprit.
Point de vue est également une œuvre ludique qui s’adresse à tous, les promeneurs s’amuseront à trouver l’endroit où l’on doit se placer pour que tous les éléments du paysage concordent.
Je sème, tu cultives, on récolte, nous distribuons, vous partagez, ON S’M.
ON S’M est une ode à la culture et au partage, l’art se cultive, semons.
Dans un élan joyeux et foisonnant, c’est le printemps des arts, tout pousse !
Les livres s’envolent comme des papillons pour aller butiner le nectar du savoir et de l’aventure.
Des mains se tendent vers le ciel comme autant de pratiques créatrices prêtes à attraper les muses et semer l’inspiration.
Des « trompettes » font éclore des bulles comme des notes de musique qui vont polliniser tous les environs et claironner la bonne nouvelle : l’art se cultive, semons !
Des brassées d’ « yeux » sont à l’affut de tout ce qui peut enchanter nos regards curieux et contemplatifs.
Des « planètes » entrent dans la danse, symbolisant un monde de différences et de rencontres où tous participent et élaborent la culture de demain.
ON S’M est une fresque ludique qui s’adresse à tous les publics et dans laquelle chacun peut projeter son imaginaire.
VINGT MILLE LIEUES SOUS LES ARBRES: appel à projet autour de l'univers de Jules Verne et de la photographie de cette époque.
J'ai proposé le projet HORS CADRE OU LE VOYAGE INTERIEUR composé de deux installations:
Hors-cadre ou le voyage intérieur : PROJECTION
Une fresque au mur représente une machine à voyager imaginaire, dans l’esprit de celles de Jules Verne.
Les visiteurs sont invités à participer à la fresque en faisant évoluer l’univers dans lequel évolue la machine. Le principe étant que chacun fasse un selfie ou une photo à travers un des cadres du parc, l’imprime et la colle sur le mur.
Hors-cadre ou le voyage intérieur : IMMERSION
L’idée est de créer un sentiment de plongée dans un univers, une immersion, de la même manière que Jules Verne nous embarque dans ses aventures littéraires.
Les vagues de rubalise peuvent être interprétées autant comme des vagues, ce qui nous plonge sous l’eau, autant comme des nuages, ce qui nous projette dans le ciel.
Avec les ombres portées au sol par la lumière naturelle, l’installation aura un effet miroir qui accentue le sentiment d’immersion.
D’autre part, la rubalise étant en partie transparente, le public peut aussi jouer avec les silhouettes.
Les cadres rouges sont autant de portes d’entrée ou de sortie dans ce décor bleu. Ils viennent proposer et symboliser une vision propre soit sur le monde extérieur, soit sur le monde intérieur en jouant avec l’idée du sujet en questionnant les visiteurs : pourquoi ces cadres sont là, à quoi servent-ils, peut-on les utiliser ?
Et voilà le résultat:
Quelques photos du vernissage prises par Francesco
Ma fresque pour L'art en chemin est terminée et arrivée à destination, le tunnel entre Ducy et Fresnoy, en passant par l'école de Le Luat.
Au départ de ce projet, Alain Bron l'organisateur de L'Art en Chemin me demande de faire le visuel pour l'édition 2023 sur le thème PASSAGE, PAS-SAGE.
Et voilà ce que ça donne, deux versions pour deux ambiances :
Ce dessin traite les deux facettes du thème :
PAS SAGE :
Il représente une personne qui est penchée en avant et qui regarde entre ses jambes.
Cela fait référence au jeu partagé, quand on fait « coucou », où qu’on joue à saute-mouton, ou qu’on s’amuse à se passer entre les jambes, bref quand on fait les fous et qu’on n’est pas sages…
Parallèlement, ce personnage avec la tête à l’envers, où on ne sait pas bien distinguer le devant du derrière, le haut du bas, les différentes parties du corps, tout cela est représentatif du PAS SAGE dans le sens de bousculer les conventions et les règles établies.
PASSAGE :
Le passage entre les jambes et les bras du personnage symbolise l’idée de passage dans sa globalité, qui peut s’apparenter à une voute, un tunnel, une arche… le corps du personnage devient architecture.
Parallèlement, les lignes du dessin se poursuivent et s’assemblent formant un mouvement circulaire qui renvoie à l’idée d’une progression qui emmène au bout du passage. La tête du personnage symbolise cet objectif, comme un point à atteindre. Cela n’est pas forcément facile, mais au loin le ciel est bleu.
L’idée de passage est aussi traitée de façon plus temporelle, inscrivant ce personnage dans notre contexte actuel d’évolution de pensée et de passage d’un ancien temps à un nouveau : il est de toutes les couleurs, n’a ni âge ni sexe, il se veut universel.
Mais ce projet parait trop abstrait, on me demande un dessin plus accessible et compréhensible.
Je change pas mal de choses tout en essayant de garder mon intention de départ, c'est accepté et voici ce que ça donne:
Ce dessin traite toujours les deux facettes du thème :
PAS SAGE :
Le personnage avec sa tête blanche et son nez rouge renvoie à la figure du clown, emblématique des grosses bêtises et du n’importe quoi.
PASSAGE :
Le personnage est central et symbolise le point de passage entre les deux côtés. Il est au centre d’un passage, comme une voute ou un tunnel, fait de lignes entrecroisées qui peuvent faire penser à un vitrail, autre symbole de passage de lumière et de l’extérieur vers l’intérieur.
Le personnage est le lien qui relie les deux côtés, avec l’idée de relais qui favorise le partage et la rencontre, et les mains tendues de chaque côté renforcent cette idée de transmission et d’ouverture
En même temps, il était également question d'en faire une fresque murale pour le tunnel de Fresnoy le Luat, super!
Mais la Sncf à qui appartient l'ouvrage ne veut pas d'une peinture pérenne sur leurs murs, alors Alain a l'idée de peindre cette fresque sur bâche.
Et cette bâche est d'abord installée sur le mur de l'école, ce qui m'a permis d'avoir la visite de tous les petits élèves avec leurs maitresses pendant le chantier.
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